Retour du Nicaragua 01/06/2014

Nous sommes revenus (Laurence, la trésorière de Nicarali, Gérard le bénévole fondamental et Claudine, la présidente) il y a quelques jours de deux semaines au Nicaragua. A Chagüitillo nous avons fait le point sur le fonctionnement de la bibliothèque, nous avons rencontré les responsables locaux et discuté de nos actions à venir. Et nous sommes allés sur l’île d’Ometepe, où nous avons des demandes pour un projet identique.

A Chagüitillo

Nous avons maintenant terminé tous les travaux (nous avons fait installer des sanitaires en fin d’année dernière ainsi que des ventilateurs… la semaine dernière! après avoir constaté la chaleur étouffante qui régnait dans le local,chaleur qui faisait que la bibliothèque était vide l’après-midi) et fourni environ 2500 livres (livres scolaires, livres pour enfants, BD, dictionnaires, sciences, littérature).

Les étagères se remplissent de livres

Nous avons eu la satisfaction de constater le bon fonctionnement et la fréquentation de la bibliothèque. En moyenne, 50 visiteurs par jour, principalement des enfants et adolescents qui viennent pour utiliser les livres scolaires (dont ils sont dépourvus), emprunter des livres et des BD, jouer avec les jeux éducatifs que nous avons mis. Une fois par semaine, un atelier de lecture de contes pour enfants est organisé, qui accueille une vingtaine de fidèles. Au delà de notre action, ce bon fonctionnement est dû à notre bibliothécaire Laura qui est très dévouée et motivée.

Laura

La bibliothèque de Chagüitillo demain

Répartis autour de Chaguitillo, il existe 26 villages , accessibles seulement par des pistes, qui forment une Communauté Indigène. Cette communauté représente environ 1500 enfants pour lesquels les moyens éducatifs sont quasiment inexistants : un maître d’école, un bâtiment, et encore quand il existe. En pratique aucun accès au livre ni même aux aux livres scolaires (même pour le maître parfois) pour supporter un programme éducatif.

Notre ambition est d’organiser une bibliothèque mobile (genre de biblio-bus), à partir de celle de Chagüitillo afin d’apporter à ces enfants des moyens minimum d’accès à la lecture ainsi que des livres scolaires. Ces communautés sont gérées par un organisme centralisé (indépendant des mairies), la Communauté Indigène . Nous avons rencontré les responsables de cette organisation qui représentent ces communautés (qui sont régies par leur propres lois).

La Comunidad Indigena

Les représentants de la Communauté Indigène découvrant le site de Nicarali

Ils se sont montrés particulièrement intéressés et se sont dits prêts à mettre à notre disposition une camionnette et un chauffeur (et paieront l’essence!) pour que nous puissions organiser cette bibliothèque mobile. En nous inspirant du modèle organisé par la Bibliothèque Mobile de San Juan del Sur (dans le sud du pays) que nous avons visitée, cela consistera en une visite avec atelier et prêt mensuel de livres à tous, avec roulement à organiser pour les livres. Ce projet a déjà débuté avec des moyens de fortune: Laura la bibliothécaire se rend depuis plusieurs mois dans la communauté du « Cacao », où tous les quinze jours elle anime un atelier de lecture et prête des livres aux enfants, en plein air, les enfants ont des chaises mais l’école n’a pas de bâtiment:

Les enfants

Pour l’instant elle y va en stop, heureusement qu’il y a au bout de la piste une carrière et que des camions s’arrêtent pour l’emmener…

Le camion

Ce projet de bibilothèque mobile va nécessiter l’achat de nombreux livres et va représenter un budget important car le prix des livres au Nicaragua est similaire à nos prix en Europe.

L’île d’Ometepe

Ometepe

Cette île aux deux grands volcans se situe sur le lac du Nicaragua, et est de par son insularité encore plus dépourvue de moyens éducatifs. Nous avons visité la commune d’ « El Madroñal »qui regroupe 1500 habitants. Deux bâtiments existent, construits par les habitants eux-mêmes et servent de classes. Des associations, américaine et espagnole ont fourni les équipements de base tables et chaises, c’est déjà bien… Nous avons rencontré Noe, professeur qui agit en tant que « leader » de la communauté et qui est devenu, de par son engagement bénévole le point de contact avec les associations.

L'école de El Madronal

Il nous a exprimé le besoin d’un local pour y faire une bibliothèque permettant aux enfants d’accèder aux livres scolaires. Son emplacement, sur l’aire centrale de la communauté, près de l’église et l’école permettrait à tous l’accès aux livres.

El Madronal: futur emplacement de la bibliothèque ?

Noe nous a demandé si NICARALI pouvait fournir les matériaux et un maître d’oeuvre, nous expliquant que les familles de la communauté pouvaient se charger de la construction.

Nous attendons de sa part un avant-projet pour nous permettre d’estimer le budget pour les matériaux et ensuite l’équipement de ce local en livres et mobilier. En fonction de ce budget, nous verrons ensuite si NICARALI peut envisager ce nouveau projet. Nous allons également nous rapprocher des deux associations qui sont déjà intervenues pour discuter d’une éventuelle coopération.


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