Pourquoi ?
En France, les projets de solidarité envers les pays plus démunis vont surtout vers les pays africains. Une histoire commune particulière, les liens que cette histoire a tissés, une communauté de langue expliquent cette préférence presque naturelle. Aussi l’Amérique hispanique n’apparaît-elle pas comme une priorité aux yeux des français. C’est une région du monde, et particulièrement l’Amérique centrale, qui est bien mal connue ici, qui ne fait l’actualité chez nous que lors de troubles politiques, de tremblements de terre, d’éruptions volcaniques ou, hélas de plus en plus fréquemment d’ouragans dévastateurs. Ces petits pays souffrent de ce désintérêt, dans un contexte international de plus en plus difficile. « La réduction de la pauvreté et des inégalités, la lutte contre les violences faites aux femmes, la gestion des risques et la préparation aux catastrophes, ainsi que l’adaptation au changement climatique demeurent des défis importants pour le développement du pays » (source Oxfam). Or, il nous semble, à nous, membres fondateurs de NICARALI, qu’il nous faut penser au développement des populations démunies à moyen et à long terme, en oeuvrant pour un accès efficace à l’éducation et à la culture par la lecture.
Le mot de la présidente
Ma rencontre avec l’Amérique latine, faite à l’adolescence, s’est depuis enrichie de mon expérience dans l’enseignement de l’espagnol. Les voyages se sont répétés, en Amérique centrale ces derniers années, pour à chaque fois en connaître un peu plus. Sans but précis, au gré des rencontres, des envies, des coups de cœur.
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Pourquoi le Nicaragua ?
La population du Nicaragua est très jeune, plus de la moitié de la population a moins de vingt ans. 56% de la population enfantine vit dans la pauvreté ou l’extrême pauvreté (le quart souffre de dénutrition chronique). Plus de 600 000 enfants de moins de quinze ans travaillent pour participer au budget familial.
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Pourquoi des bibliothèques publiques ?
Ainsi malgré les efforts fournis, les carences sont énormes. Or, il nous paraît fondamental d’œuvrer à ce que la population, particulièrement la plus pauvre, c’est-à-dire la plus grande partie, ait accès à la culture écrite. Le Nicaragua est un pays où la culture orale prédomine, une culture riche et précieuse, mais dans le monde d’ aujourd’hui, pour le développement plein de l’être humain, la lecture est un facteur fondamental. On ne peut parler de développement, de démocratie et de participation citoyenne quand une grande partie de la population n’a pas accès à la culture écrite ni au numérique et ne possède pas les outils de base pour y accéder. Le citoyen se doit de chercher à comprendre la réalité par lui-même, et pour cela il faut lire. Pour pouvoir imaginer, il faut avoir accès à la lecture qui ouvre la porte à la connaissance universelle, à la mémoire accumulée de l’humanité.
Premier projet: la bibliothèque de Chagüitillo
C’est à Chagüitillo que nous avons décidé d’œuvrer à la création d’une première bibliothèque publique car là existe une association nicaraguayenne, ADCH, dont Nicarali est le partenaire et avec qui a été élaboré le projet. L’association ADCH œuvre depuis 1984 dans la vallée de Sébaco. Elle a été à l’origine de nombreux projets dans tous les domaines et est fortement implantée sur place. D’autre part, le projet de bibliothèque s’inscrit à l’intérieur d’un projet culturel plus vaste qui concerne la ville de Chagüitillo, la vallée de Sébaco et les 26 communautés indigènes qui s’y trouvent. Ainsi ont été construits un Collège, le Musée précolombien, un centre pour enfants handicapés, etc (voir « Nos Partenaires »)… La bibliothèque participe naturellement à cette dynamique locale et contribue au développement culturel de toute la région et du pays.